C’est un coup de projecteur auquel ne s'attendaient pas les 28 000 habitants de Grigny, dans l’Essonne. Leur maire, Philippe Rio, a été élu meilleur édile du monde. Un titre décerné par une association londonienne, la City Mayors Foundation. Et pourtant, cette ville de banlieue parisienne n’est pas vraiment habituée aux éloges de la presse nationale, et encore moins internationale. Grigny, c’est la ville la plus pauvre de France : près d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté. Un territoire touché par la délinquance, le chômage, la précarité. Située à seulement 30 kilomètres de Paris, Grigny est aujourd’hui un territoire déserté par l’Etat. Dans les années 70, pourtant, Grigny rêvait d'être une “cité pas comme les autres”. Dessinée par l’architecte Emile Aillaud, la cité de la “Grande Borne” à Grigny donnait un nouveau visage aux banlieues : bâtiments bas, dédale de chemins ludiques. L’autre quartier, c’est Grigny 2, la plus grande copropriété d’Europe. Une utopie qui a viré en quelques années au cauchemar. Mais ils sont nombreux à croire encore à leur quartier. Qui sont ceux qui veulent croire que Grigny pourrait redevenir une cité pas comme les autres ?
Arte Regards - 32mn
REALISATION : Auberie PERREAUT & Ariane MAURISSON
IMAGES : Ariane MAURISSON / Auberie PERREAUT
DRONE : Perceval BRICLOT
MONTAGE : Nicolas BAUDRY D'ASSON